La CNV en Afrique
Jeudi 21 mai 2009, par La CNV dans le monde
, , //Bonjour Françoise et François,
J’espère que ce courrier vous trouvera en forme. Je vous envoie ce message déstiné à tous mes amis et collaborateurs, car je mesure combien votre soutien en termes de dons de livres et de CDs, ainsi que les demandes venant d’Afrique que vous nous faites suivre contribuent à la vitalité de notre cercle burundais.
J’éprouve donc une joie immense à l’idée de vous envoyer ces quelques nouvelles du Burundi et de l’Afrique, cela nourrit mes besoins de connexion et de partage :
Je viens de terminer une formation de 5 jours à la Maison Shalom, cette association créée par Maggy BARANKITSE pour encadrer les orphelins . Je suis content d’avoir pu donner l’essentiel du processus aux 15 participants qui ont pu être réguliers à la formation, car l’organisation interne laissait à désirer et du coup certains participants étaient parfois sollicités pour leur boulot habituel. J’espère pouvoir mettre quelques balises la fois prochaine. D’ailleurs les feuilles d’ évaluation l’ont souligné avec des propositions concrètes, comme celle de trouver un lieu de formation éloigné du cadre habituel de service, et j’ai pris le soin de les remettre à Maggy.
Je suis en train de préparer une offre pour une série de formations à l’intention de l’Association des Femmes Entrepreneurs du Burundi(AFAB). C’est le résultat de plusieurs contacts avec les représentantes de cette association. Après la formation et la conférence données à Goma (R.D. Congo) au mois de février, le Centre des Jeunes Don Bosco et l’orphélinat INUKA(i.e. Relève-toi et progresse) m’invitent encore pour un approfondisement du 27 au 30 mai. J’en profiterai pour donner une intro aux moines trappistes de Mokoto réfugiés à Goma à qui j’avais donné une conférence en février. Un des participants à la formation de février, Pacifique Munga, propose déjà la création d’un Institut Congolais pour la CNV(ICCNV) avec un draft de 7 pages à l’appui. Je lui suggère de s’occuper d’abord du groupe de pratique créé à la fin de la formation de février, puis nous allons créer le cercle congolais, et après nous pourrons parler de l’Institut. Une rencontre aura lieu autour de cette initiative en marge de la prochaine formation de fin mai à Goma.
J’attends la suite que la Commission Nationale de Lutte Contre le Génocide (CNLG) au Rwanda va réserver à mon offre de formation d’intro en CNV, avec des possibilités de diffusion du processus au Rwanda, surtout dans le milieu scolaire et le monde associatiatif.
Les contacts avec les Soeurs salésiennes du Bénin et du Togo viennent d’aboutir, moyennant une bonne dose d’empathie pour la partie "coût des formations en CNV". J’animerai une formation de 5 jours à Lomé et une autre de 7 jours à Kotonou du 13 au 19 et du 21 au 27 juillet. Elles m’ont déjà envoyé le billet. Je suis reconnaissant à l’ACNV de France qui nous fait suivre les demandes de formations en provenance de l’Afrique.
Je m’occupe aussi à l’élaboration de 2 projets de formation en médiation familiale et en aide aux enfants traumatisés, initiés par Jean-François et Nicole Lecocq, François Bazier, Adolphe Sururu et moi.
Bref, je suis ravi de voir que les choses bougent concrètement, et que l’investissement dans les contacts commence à porter des fruits. Je suis bien entendu comblé de voir la rapidité du rayonnement de notre asbl vers l’Afrique. Je vous invite à célébrer cette réalisation de notre rêve, ainsi que le soutien moral et financier de plusieurs d’entre vous qui m’a permis de créer l’asbl Cercle Burundais pour la CNV, "CEBU-REMESHA AMAHORO" en sigle, i.e. "Contribuons pour la consolidation de la paix".
Notre cercle voit le jour au moment où le dernier mouvement armé(rébellion) qui combattait l’armée du Burundi vient d’être reconnu comme un parti politique, tandis que ses combattants sont intégrés dans l’armée nationale. Un signe d’espoir important pour la paix au Burundi.
Comme vous pouvez le constater, je suis encore loin de trouver des activités qui me permettent d’avoir un revenu suffisant pour survivre et pour couvrir les charges de notre organisation. Aussi j’ai choisi de prélever 10% de mes honoraires pour couvrir une partie des frais de fonctionnement de notre bureau. Les différents contacts entrepris sont cependant prometteurs. En attendant l’aboutissement de notre processus d’autonomie financière, j’aimerais demander aux formateur(trice)s, aux ami(e)s et aux cercles de la CNV qui en ont l’élan de contribuer pour compléter nos maigres recettes. Ce soutien nous permettrait aussi d’organiser des formations pour les personnes démunies et/ou vulnérables tels que les enfants de la rue que je côtoie chaque jour et dont certains logent sur le trottoir à côté du gardien de l’immeuble qui abrite notre bureau. Mon rêve est de les aider à prendre conscience de leur responsabilité dans la construction de leur avenir et à s’engager sur ce chemin en retournant à l’école, moyennant un appui pour obtenir le matériel scolaire auprès des ONGs qui ont ce volet dans leurs attributions. J’exprime ma profonde gratitude à Christiane Goffard pour son versement mensuel de 50 € qui couvre presque le 1/3 du loyer mensuel de notre bureau servant en même temps de salle de réunion.
Avec paix et amour.
Ndikuriyo Jean-Baptiste Cercle Burundais pour la CNV Tél. +257 77 785 625